Cent trois poèmes pour célébrer la femme, le désir, l’amour. Femmes célèbres de l’histoire de l’Occitanie, femmes inconnues des peintures de Bazille, Cabanel, Delacroix, c’est à un vrai parcours amoureux, auquel répondent admirablement les peintures de Colette Deblé, que nous convie Michel Butor.
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Michel Butor, né à Mons-en-Barœul en 19263, emménage avec sa famille à Paris en 1929 et y suit ses études. Au début de la Seconde Guerre mondiale, durant la période connue sous l'appellation de « drôle de guerre », il suit ses parents à Évreux (Eure) où il est scolarisé au collège jésuite Saint-François-de-Sales. Après des études en littérature et en philosophie, il échoue à plusieurs reprises à l'agrégation de philosophie puis devient enseignant au lycée Stéphane-Mallarmé de Sens.
Il est professeur de langue française en Égypte en 1950 puis consacre l'année 1952 à la visite des grands musées européens. De 1954 à 1956, il vécut en Grèce où il enseigna à la Mission laïque française (aujourd'hui Institut Français de Thessalonique). En 1956, il enseigne la philosophie, le latin, l’histoire et la géographie à l'école internationale de Genève, en Suisse.
En 1957, il publie aux Éditions de Minuit La Modification, roman écrit presque entièrement à la deuxième personne du pluriel (« vous »), pour lequel il reçoit le prix Renaudot.
À partir de la fin des années 1950, Michel Butor écrit des textes pour des pièces musicales d'Henri Pousseur (Votre Faust (1960-1968), Répons (1960-1965), Le Procès du jeune chien (1974-1978), La Rose des voix (1982), Déclarations d'orages (1989), Les Leçons d'enfer (1991), Le Sablier du Phénix (1993), etc.). Butor rompt avec l'écriture romanesque après Degrés (1960), avec la publication de Mobile en 1962 dans lequel il reconnaît avoir introduit l'hypertexte en littérature.
En 1960, il signe le « Manifeste des 121 », déclaration sur le « droit à l'insoumission » dans le contexte de la guerre d'Algérie.
En 1973, il fait publier Intervalle, ouvrage dans laquelle apparaît un souci pédagogique du processus d’écriture qui l’habite alors depuis plusieurs années.
Il commence une carrière universitaire comme professeur de littérature à partir de 1960, tout d'abord au Bryn Mawr College, aux États-Unis, puis en France à l'université de Nice de 1970 à 1975 (il soutient une thèse de doctorat en 1971) et, finalement, à l'université de Genève de 1975 jusqu'à sa retraite. À partir de 1986, il vit à Lucinges, un village de Haute-Savoie proche de Genève, dans sa maison baptisée A l'écart, transformée après sa mort en Musée Michel Butor.
En 2006 commence la publication de ses œuvres complètes en treize volumes par les éditions de la Différence sous la direction de Mireille Calle-Gruber.
Le 24 août 2016, il meurt à l'hôpital de Contamine-sur-Arve, dans le département de la Haute-Savoie, non loin de son lieu de résidence, trois semaines avant son 90e anniversaire.
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